lundi 23 janvier 2012

Bruxelles - Les portiques de la gare de l'Oest saccagées depuis plus d'un mois

MOLENBEEK Elle fait partie du top 10 des stations de métro qui enregistrent les chiffres les plus importants de criminalité, comme nous vous le révélions en septembre dernier. Inaugurée en avril 2009, la Gare de l’Ouest a progressivement accueilli de plus en plus de voyageurs, ce qui a eu pour effet de voir le potentiel des malfaiteurs augmenter.

Ainsi, alors qu’on enregistrait 20 faits de criminalité en 2009, ce chiffre est monté à 70, en 2010. Parallèlement à cela, les faits d’incivilité semblent suivre la même courbe et ce malgré, la présence d’agents de prévention, sur le terrain. Difficile d’objectiver cette augmentation mais c’est en tout cas ce qui ressort lorsqu’on entend les habitués de cette station. “On dirait qu’il y a une sorte d’impunité; matériel abîmé, dégradations, etc. En général, les dégâts sont rapidement réparés et les traces, effacées mais la porte d’entrée est, par exemple, saccagées depuis au moins un mois et demi” , nous explique ainsi Gérard qui effectue deux fois par jour le trajet Gare de l’Ouest-Mérode.

Les portes d’entrée de la station dont ce dernier nous parle ont, en effet, été fracturées. Dans cet état depuis un mois et demi, la Stib a dû procéder à la pose de plexiglas pour protéger les voyageurs d’éventuels accidents. “La situation est en cours de résolution” , nous informe le chef de zone, sur place. La porte-parole Françoise Ledune ne nous dit pas autre chose. “Le problème est dû à un souci de rupture de stock chez le fournisseur. On est tous conscients du problème et tous les jours, on tire la sonnette d’alarme mais le modèle, des grands formats, n’est pas évident à avoir. Le problème semble être en passe d’être résolu et on devrait rapidement procéder au remplacement” .

Toujours est-il que le problème n’est pas neuf : en mars 2010, c’était, cette fois, les portiques de sécurité qui avaient été saccagés, tout comme dans d’autres stations de métro. Pour rappel, la Stib avait, pourtant, lancé il y a quelques années, une campagne pour réduire les faits d’incivilité, en les sanctionnant et en dressant des amendes administratives. Ainsi, pour ce type de faits, le montant de ces amendes varie entre 75 € et 500 €.

Mais un problème demeure : en 2010, seuls 25,1 % des amendes infligées (356) avaient été payées. En cause : la Stib ne peut exiger de percevoir directement le montant du PV et le vandale, lui, n’est pas obligé de montrer ses papiers d’identité. Difficile, dès lors, pour la société des transports publics de vérifier si l’adresse donnée est exacte. Et de dissuader, dans ces conditions, les fauteurs de trouble…

17/1/2012
http://www.dhnet.be/regions/bruxelles/article/382313/trace-tangible-d-incivilites.html

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