BRUXELLES - "Je n'en peux plus". C'est par ces mots que Jeremy commence son message envoyé à notre rédaction. Il travaille pour une société privée chargée des stationnements publics dans les rues d'une grande ville belge. Là, ce n'est pas une amende administrative qui vous attend sous votre pare-brise si vous n'avez pas suffisamment alimenté le parcmètre, mais un "bon de redevance", que vous devez à la société privée liée à la commune en question. Et certaines personnes se montrent bien plus agressives envers ces agents verbalisateurs qu'envers de vrais policiers…
Voici le message que Jeremy
"Les conditions de travail sont insupportables et je voulais que cela se sache. Le bureau de notre agence a de nouveau été attaqué dans la nuit. Des pavés ont été jetés sur la vitrine, qui a explosé. Il y a de plus en plus de haine qui est dirigée contre nous ces derniers temps. Notre local a déjà été plusieurs fois attaqué et ce n'est jamais paru dans les journaux. (Serrures collées, porte enchainée, messages de menaces contre les employés collés sur la façade, peinture, caméra coupée, ...). En plus de ça, les parcmètres sont très souvent vandalisés (peinture, colle dans la fente pour la monnaie mais aussi l'écran éclaté avec un marteau ou une perceuse, ...). Je me sens en insécurité car nous sommes souvent insultés par des automobilistes ou des piétons et même parfois pris à partie! En plus de cela, notre patron nous met la pression pour rapporter le plus d'amendes possibles et l'on a un quota minimum par jour à faire. Je ne sais pas quoi faire pour que ça s'arrange. Peut-être que si cela se sait..."
(Vinci est le constructeur principale du future aéroport à Notres-Dames-des-Landes en France, où une lutte est en cours)
20/10/2012
http://www.rtl.be/info/vous/temoignage/915658/le-cri-de-detresse-d-un-agent-verbalisateur-je-me-sens-en-insecurite-
vendredi 2 novembre 2012
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