samedi 9 octobre 2010

Brussels - A 'walk' in Anderlecht

Sunday afternoon (3 October), a ‘ballade’ took place in Anderlecht where pamphlets were distributed and posters pasted. The text recalls the demonstration of the 1st of October, blocked by the police.

3/10/2010

À PROPOS DE LA MANIFESTATION DU 1er OCTOBRE

Depuis quelques temps déjà, nous avons pris l’habitude d’aller dans les quartiers avec l’intention de discuter des centres fermés et des prisons pour les relier à l’ensemble des causes qui oppriment nos vies. Nous avons le désir de faire des rencontres autant que de partager des idées, des infos, des révoltes… Car à l’intérieur des taules, des luttes et des révoltes (mutineries, incendies…) s’organisent et trouvent à l’extérieur des échos et des solidarités sous diverses formes d’attaques (émeutes en solidarité avec les prisonniers, attaques d’entreprises collaborant à la construction des prisons et des centres fermés, affiches, manifestations, tags…).

Ces expériences nous ont donné l’envie de proposer un moment plus conséquent d’occupation de la rue : la manifestation du 1er octobre contre les centres fermés, contre les frontières, contre les prisons, contre l’État. Manifestation que nous n’avons pas voulu déclarer aux autorités parce que notre désir de révolte n’a rien à négocier avec la volonté de contrôle de cet État qui expulse, enferme et opprime. Celui-ci nous aurait ainsi imposé un parcours trace qui nous aurait éloigné des quartiers où ces réalités sont vécues quotidiennement et nous aurait fait apparaître comme différents de ceux en qui nous reconnaissons une complicité.

Cette manifestation n’a pas eu lieu. Dans les jours qui ont précédé, les communes de Forest, Saint-Gilles et Anderlecht ont voté un arrêté special interdisant les regroupements de plus de 5 personnes. Ceci conjugué à l’énorme dispositif policier a abouti à l’arrestation d’environ 200 personnes, la plupart relâchées dans les heures qui ont suivi, d’autres maintenus en detention préventive, soupçonnées d’avoir participé le soir même à l’attaque du commissariat de la place du Jeu de Balle.
Cela n’a malheureusement rien d’étonnant: sur ces sujets comme dans les réalités quotidiennes de beaucoup d’entre nous, la répression sous diverses forms (flics, juges, matons…) permet à l’État de bâillonner, d’isoler, de cloisonner chaque aspect de nos vies. Rien d’étonnant non plus quand on sait que cela répond aux nécessités de l’économie pour le plus grand bonheur de ceux qui en tirent profit, les mêmes qui nous exploitent.

Et pourtant, dimanche après-midi, on est encore là avec la volonté de poursuivre la lutte que nous avons engagée. Parce que cette manifestation était pour nous plus qu’un bref instant de rébellion. Et parce que nous continuons de chercher à rencontrer des personnes et les moyens d’attaquer ce monde et ceux qui l’exploitent.
VIVE LA LIBERTÉ ! FEU À TOUTES LES PRISONS !

Aucun commentaire: