Depuis la mort de Marc Roland, 21 ans, étouffé par des boulettes d’héroïne au commissariat d’Ath le jeudi 10 février dernier, des représailles contre la police s’organisaient sur Internet. Une ordonnance de police interdisait tout rassemblement près de l’hôtel de police d’Ath après l’enterrement du jeune homme ce mercredi. Mais des proches du défunt n’ayant pas obtempérés, plusieurs se sont vus privés de liberté temporairement.
10 février : Marc meurt asphyxié
Tout commence jeudi dernier. Marc Roland, résidant à Leuze-en-Hainaut, est embarqué au commissariat de police jouxtant la gare d’Ath, après y avoir été repéré en train de consommer de la drogue. "En vidant ses poches, cette personne a pris des boulettes d’héroïne qu’elle a avalées. C’est dans la trachée artère que les boulettes sont parties et elle s’est asphyxiée. Nous avons fait immédiatement appel à nos secouristes qui étaient dans le bâtiment, nous avons immédiatement appliqué les premiers gestes pour sauver la personne puis le SMUR est arrivé. Il y a eu un long travail du SMUR (une trachéotomie a même été pratiquée mais en vain, ndlr) pour essayer de ventiler correctement cette personne puis elle a été évacuée vers l’hôpital où elle est décédée", explique le directeur d’intervention de la police locale d’Ath, Michel Delsarte, au micro de Benjamin Samyn sur RTL-TVI.
Version confirmée par un proche du jeune homme
Présent au commissariat au moment où Marc Roland y était amené, une connaissance du jeune homme a tout entendu. "Ils l’ont mis dans une pièce et directement j’ai entendu beaucoup de bruit et j’ai entendu comme quoi il aurait avalé les boulettes. Les policiers ont dit pendant 5 minutes ‘recrache, recrache, recrache…’", explique le jeune homme au micro de RTL-TVI. Il ajoute : "Après, il a commencé à s’étouffer à cause de ce qu’il avait avalé. Je pense qu’il est mort d’étouffement".
Les amis et la famille de Marc soupçonne la police de brutalités
"Ses amis et la communauté à laquelle il appartient s’imaginent que nous avons commis des violences sur ce jeune homme et que les hématomes qui sont visibles sur son visage sont des traces de coups. Mais le médecin légiste et le travail de l’inspection générale, donc la police des polices, prouvent bien que ce sont les gestes techniques médicaux qui sont à l’origine de ces hématomes et que nous n’avons strictement rien à voir", témoigne M. Delsarte.
Cocktails Molotov et armes sur Facebook et Twitter
Malgré toutes les démarches effectuées par les policiers pour rencontrer et convaincre la famille et les amis, "ils se montent l’un l’autre. Twitter et Facebook ne font rien pour arranger les choses ce qui fait que ça dépasse un peu les limites de Ath. Si l’on étudie un peu tous ces blogs et tous ces groupes sociaux, on se rend compte qu’on parle beaucoup de cocktails Molotov et même d’armes. Donc on ne peut pas autoriser que cette zone devienne une zone de non-droit", explique le policier concernant les troubles de ce mercredi dans la ville.
Multiples arrestations ce mercredi
"Nous avons quelques locaux mais énormément de gens que nous ne connaissons pas qui viennent de l’extérieur. Ils ont décidé après l’enterrement de venir pour troubler l’ordre public et éventuellement commettre des dégradations. J’ai donc mis en place un dispositif pour isoler le périmètre. L’ordonnance de police a été prise par le bourgmestre et donc aujourd’hui aucun rassemblement n’est autorisé sur le site de la rue de la Station. Toute personne qui ne répond pas à nos injonctions est d’office privée de sa liberté le temps que la situation revienne au calme", expliquait encore M. Delsarte. En effet, le groupe principal a été dispersé entre 11h et 12h, puis des petits groupes sont revenus à la charge durant l’après-midi. Plusieurs personnes ont été arrêtées.
14.02.2011
http://www.rtlinfo.be/info/votre_region/hainaut/776028/ath-sous-tension-apres-le-deces-d-un-jeune-au-commissariat
jeudi 17 février 2011
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