CHARLEROI - Hier dans la région de Charleroi, beaucoup de secteurs ont été touchés par le mouvement de grève initié par le Setca contre l'accord interprofessionnel.
Rudy Pirquet, le secrétaire général du Setca-Charleroi, ne cachait pas son contentement hier. L'appel à la grève lancé en début de semaine dernière a abouti hier à d'importantes perturbations sectorielles auxquelles était accroché un refus net, celui de l'Accord interprofessionnel (AIP), par la centrale socialiste.
«Sur le terrain, nous avons constaté qu'il ne s'agissait pas que de notre refus mais bien de celui de la base aussi, explique Rudy Pirquet. Comme nous, elle avait initialement des revendications qui ne se retrouvent pas dans la forme finale de l'accord alors que nous n'avons cessé de les marteler. » La Sonaca, Caterpillar, Thalès, Alstom, Industeel dans le secteur industriel, l'Inno, Carrefour, Champion, H & M parmi les enseignes commerciales, le Centre coordonné de l'enfance, la Funoc dans le secteur non marchand ont été perturbés hier par des piquets de grève. A certains endroits, l'activité a été complètement interrompue, à d'autres, elle ne fut que partiellement mise entre parenthèses. Enfin dans les hôpitaux, pour ne pas perturber un fonctionnement essentiel, le Setca s'est contenté de mener des séances d'information à l'attention du personnel.
«Imbuvable»
Aux différents piquets, les griefs adressés à l'encontre de l'Accord interprofessionnel ont été rappelés. La modération salariale tout d'abord, qu'il impose pour les deux prochaines années. Hors index, les salaires n'augmenteront pas au-delà de 0,3 %, soit au-delà de 6 ¤, par exemple, pour un salaire brut fixé à 2 000 ¤. L'absence de salaire minimum garanti ensuite. Les premiers pas vers une harmonisation vers le bas des statuts ouvrier-employé en outre. « Selon le texte retenu, il sera désormais plus aisé de licencier à moindre coût pour l'employeur et sur le dos de la collectivité, affirme Rudy Pirquet. C'est véritablement imbuvable. » Le contenu de l'accord inspire à Rudy Pirquet beaucoup d'amertume. Avec de lourds sous-entendus, il affirme que « le patronat a très bien négocié... » Il ne souhaite pourtant pas baisser les bras.
Le mécontentement parti du Setca devrait s'étendre. Dans ce cas, il pourrait placer le gouvernement fédéral devant une situation inédite : faire exécuter ou pas l'accord alors qu'il se contente en principe aujourd'hui de gérer les affaires courantes.
Les syndicats ont annoncé de bientôt appeler à la grève générale.
31.01.2011
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mardi 1 février 2011
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