COLFONTAINE Sale week-end pour Lucien D’Antonio. Vendredi soir, le maïeur
colfontainois fut averti par une voisine qu’un individu saccageait la façade de
sa maison. Sur l’autoroute en compagnie de son épouse et de son fils au moment
des faits, Lucien D’Antonio ne put que constater les dégâts à son arrivée à la
rue des Brasseries.
Les deux carreaux de la
façade (sur lesquels étaient apposées les affiches électorales) avaient volé en
éclats, atteints par deux briques trouvées on ne sait où. Suivi discrètement
par un riverain jusqu’à l’arrivée de la police, l’auteur présumé des faits, en
état d’ébriété selon nos informations, fut interpellé à la rue de Maubeuge.
24 heures plus tard, il avait déjà été relaxé. Dans le cas où le Parquet
ne le poursuivrait pas, il ne risque, pour ces dégradations non-accompagnées de
vol, qu’une amende pouvant aller de 50 € à 250 €.
Le mobile est-il
politique ? Impossible à dire dans la mesure où l’auteur serait un ancien
client de Lucien D’Antonio, assureur dans le civil. “ Cela fait 25 ans que je
suis courtier en assurances mais je n’ai des problèmes de ce genre que depuis
que je suis bourgmestre ”, déplore la victime, dont la maison avait été la
cible d’un cocktail Molotov en 2011. “ Je me pose désormais la question de
savoir si je peux encore me balader en sécurité dans Colfontaine ”.
Samedi, le service de
garde de la commune est venu obstruer les trous ayant remplacé les vitres.
Davantage que le bourgmestre, qui précise ne pas avoir songé un seul instant à
quitter la politique, ce sont son épouse et son fils qui ont peur : “Mon
épouse, qui aurait pu être à la maison, est sous le choc. J’ai décidé de faire
installer des volets électriques devant ma porte et mes fenêtres. Un vitrier
est déjà venu prendre des mesures”.
L’acte de vandalisme a
forcément suscité des réactions. On déplorera celle de Jean-François Hubert,
colistier de Patrick Piérart sur la liste RSCC, qui, sur internet, a évoqué une
éventuelle mise en scène. “Lorsque la voiture de Patrick Piérart avait été
incendiée six mois après son départ, j’étais allé lui rendre visite alors que
nous étions en guerre. Ça, c’est de la politique !”
8/10/2012
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire