“Nous avons gentiment enduit de peinture rose quelques monuments qui ont le culôt de se dire élevés à notre mémoire, nous qui serions morts pour la patrie... pour qui?
Nous sommes morts entre 1914 et 1918, en effet. Pour la patrie, certainement pas. Nous, et les millions de camarades morts autour de nous - qu'hommage leur soit en effet rendu - avons été massacrés. Envoyés au casse-pipe par des gens assis en haut de leurs pyramides, assis dans leurs bureaux. Nos énergies ont été volées, détournées, juste quand nous étions de plus en plus nombreux à croire à une autre manière de vivre ensemble, plus libre et plus juste: cela bouillonnait en nous, nous jetions des ponts entre les peuples, nous sentions confusément qu'ensemble nous pourrions renverser ce monde qui nous étouffait. Et la guerre est arrivée, nous avons étés pris, séduits, unis contre l'ennemi, le boche. […]
10.11.2012
http://bxl.indymedia.org/articles/5671
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire