mardi 1 février 2011

Gand - Joyeuse manif sauvage

Nous étions quelques un.e.s à se rendre à Gand hier, le 28 janvier, pour rejoindre les compagnons de là-bas, dans une joyeuse manif sauvage.
Une trentaine de personnes se sont baladés dans le quartier populaire Brugse Poort, sous une grande banderole qui marquait: "De Gand à Tunis, Vive l'insurrection". Le trajet était couvert d'affiches qui appelaient à la révolte, liant la situation dans ce quartier (le bourgemestre ayant décidé de 'nettoyer le quartier', flics qui circulent tout le temps, rafles, marchands de sommeil, la forte présence des drogues et des religieux qui essaient de récuper la rage) à un désir de lutter sans espérer quoi que ce soit de la politique ou des travailleurs sociaux (très présents dans ce quartier également). Aux cris de "Moubarak - Termont één pot nat" (président d'Egypte, bourgemestre de Gand, tous pareil), "Tunesië in brand, leve de opstand" (la Tunisie en flammes, vive l'insurrection), "Police partout, justice complice", "Un pueblo armado, jamas sera cansado" (Un peuple armé ne sera jamais fatigué), "Brique par brique, mur par mur, détruisons toutes les prisons", Anticapitalista, "Vuur en vlammen voor elke staat" (Feu et flammes pour tout Etat) et plein d'autres encore. On était en forme. Les gens ouvraient leurs fenêtres, sortaient des bars, des salons de thé et des salons de coiffure pour gueuler leur rage, avec nous.
Toutes les banques sur le parcours ont essuyé de la peinture. De nombreux tracts ont été diffusés, notamment celui que l'on peut retrouver ici: http://bxl.indymedia.org/articles/879 , en néerlandais et en français. La semaine passée a été remplie de dates de procès pour des histoires de tags (à Gand et à Courtrai, ville en pleine gentrification), des vitres cassées d'un commissariat de police, de rébellion contre les flics, et d'incendies. Les jugements tomberont plus tard. Un compagnon a été condamné, le jour avant la manif, à une peine de 4 mois de prison effectif et quelques centaines d'euros d'amende, pour tags à Courtrai. Pour l'instant, ça n'a pas d'impact direct.
Mais plus encore que de la rage contre ça, c'était l'esprit de la révolte dans plusieurs pays arabes en ce moment en l'envie de partager cette révolte ici aussi, qui brûlait en nous. C'était joyeux et on s'est barré avant que la police se rende là. A refaire.

29.1.2011
http://bxl.indymedia.org/articles/965

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