vendredi 30 septembre 2011

Verviers - Révolte à la prison

VERVIERS - La situation à la prison est de plus en plus problématique. Si les agents partent en grève, les détenus se révoltent dans le bâtiment.
Il n’y a pas que les agents pénitentiaires qui sont mécontents de leur sort. Suite au mouvement de grève des syndicats de la prison de Verviers en front commun (voir ci-dessous), ce sont maintenant certains détenus qui haussent le ton à l’intérieur des murs, de plus en plus fragiles, du bâtiment.
Un mouvement de grogne a eu lieu ce mardi matin dans l’aile des prévenus qui n’est pas concernée par l’arrêté d’évacuation. Des oeilletons ont été cassés, des objets jetés et des débuts d’incendie boutés. Devant l’urgence de la situation, le commandant des pompiers de Verviers ainsi que des responsables de la police se sont rendus sur place afin de maîtriser la situation.
Depuis lundi 22 h 30, soit le début de cette grève des agents, la police de la zone Vesdre assure le service minimum au sein de l’établissement. Douze agents étaient présents hier midi pour assurer la sécurité des membres de la protection civile au niveau de la distribution des repas. Et des renforts de policiers sont attendus d’ici ce mercredi.
« Les détenus sont furieux, ainsi que leurs proches »
Même si le chef de corps de la zone, Marcel Simonis, tient à souligner la flexibilité des policiers confrontés, comme la justice, à cette grève inattendue des agents pénitentiaires, le bourgmestre de Verviers se dit très surpris de la décision des syndicats. « Je ne juge pas, sur le fond, les revendications des syndicats, mais il est inadmissible de partir en grève de cette manière, sans préavis », réagit Claude Desama (PS). « Les détenus sont furieux, de même que les proches de détenus. C’est une situation qui ne peut plus durer », poursuit-il. Quant aux policiers qui sont envoyés dans la prison, « on prend des risques, car le bâtiment n’est pas sur au niveau de la sécurité. » Idem au niveau des risques d’incendie, suite au mouvement de grogne des détenus. « J’ai d’ailleurs demandé à l’administration pénitentiaire d’installer des détecteurs incendie conformes. Si tous ces aspects ne s’améliorent pas au cours des prochains jours, je devrai prendre un arrêté de fermeture immédiate du bâtiment », prévient-il. Et de conclure : « je pense que personne ne se rend trop compte de la situation » explique le bourgmestre, pointant du doigt l’attitude des agents en grève, « en tout cas de manière aussi peu civilisée. »
Enfin, suite à ce mouvement spontané des agents verviétois obligeant la zone de police Vesdre à réorganiser ses services, le SLFP-Police a réactivé son préavis de grève national. Le SLFP-Police rappelle qu’un « protocole d’accord existe entre les organisations syndicales du secteur des prisons et le ministre de la Justice, précisant le respect d’un délai élémentaire entre une négociation sans succès et le départ d’une action de grève ». Le syndicat regrette que ce délai n’a pas été respecté à Verviers.¦

28/09/2011
http://www.lavenir.net/article/detail.aspx?articleid=DMF20110928_00051196

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